Sophie David est l’entrepreneure la plus excentrée du siège de Coop&Bât puisqu’elle officie à Biarritz et sur les environs. Portrait :
– Peux-tu me rappeler quelles sont tes activités?
Je suis architecte d’intérieur. Je travaille pour les particuliers comme pour les professionnels. Je m’occupe du projet de A à Z, de l’étude à la réalisation en passant par la maîtrise d’œuvre. Je suis polyvalente et je m’adapte aux demandes de mes clients.
Ma zone d’intervention est majoritairement l’agglomération Bayonne-Anglet-Biarritz, Hendaye, plus globalement le Sud Ouest, mais je n’ai pas de limite !
– Quel est ton parcours ?
J’ai fait un BTS d’architecte d’intérieur, puis une année de Beaux-Arts en architecture navale. J’avais choisi cette spécialité parce que l’aménagement des petits espaces m’intéressait, la possibilité de voyager aussi mais… je me suis aperçue que je n’avais pas le pied marin ! J’ai ensuite travaillé dans divers cabinets d’architectes et d’architectes d’intérieur de 1996 jusqu’en 2010.
Née à Castres, j’ai découvert le Pays Basque en suivant mon ex-mari et j’y suis désormais implantée avec mes enfants. Ce pays d’adoption, tranquille et nature, m’est désormais cher.
– Pourquoi avoir décidé de lancer ton entreprise ?
En 2010, on m’a dépisté un cancer du sein. J’en ai profité pour me remettre en question sur ce que je voulais faire, mes envies et mes objectifs de vie.J’avais toujours eu cette idée de créer ma propre entreprise et cela m’est apparue être le bon moment. J’ai alors opéré un grand virage.
Ma situation avec mon ancien employeur était déjà conflictuelle avant ma maladie. Après la longue période qu’a duré celle-ci, j’ai fait intervenir la médecine du travail qui a tranché en faveur d’un licenciement
– Comment as-tu entendu parlé de la coopérative Coop&bat et pourquoi l’avoir intégré?
Un ami du BTS habitant Toulouse m’a parlé du système des coopératives d’activité et d’emploi. J’ai alors trouvé Coop&Bât à Lormont. Le fait d’être cadré, l’aspect rassurant de la coopérative, tous les appuis, et le besoin d’échanger m’ont poussé à y adhérer en 2012. On est plus fort à plusieurs !
Je dois reconnaître que c’est plus difficile pour moi de m’impliquer dans le collectif du fait de la distance géographique mais je le vis bien, malgré parfois un petit sentiment de solitude sur certaines envies de projet.
Quand je parle de Coop&Bât et de son système à d’autres entrepreneurs, ils sont interpellés, intéressés, et ils trouvent que c’est un bon système.
– Comment se passe le développement de ton activité?
Cela avance mais cela pourrait être mieux. Il y a une forte concurrence sur la côte. J’ai fait partir des devis dont j’attends actuellement les réponses. Ma mission de la rentrée est justement de me fixer des objectifs de démarchage et de les atteindre. Cela dit, tout est relatif vu que je me suis salariée à temps plein en juin !
– Pourquoi as-tu fait le choix de devenir sociétaire?
J’atteignais les 3 ans de présence chez Coop&Bât, j’ai dû me positionner. Le statut de la coopérative et son fonctionnement me convenant, j’ai souhaité devenir sociétaire. Autant que faire se peut, je souhaite m’engager plus sur le projet collectif.
– Quel futur imagines-tu pour Coop&bât?
Je ne sais pas trop ! Un développement territorial dans les régions limitrophes et pourquoi pas vers chez moi ?! Je pense qu’on devrait développer encore plus l’aspect écoconstruction, même si le choix définitif des méthodes et des matériaux reste du ressort du client, et également mettre en avant notre capacité à couvrir une large partie des chantiers vu tous nos corps de métier.