Arrivés en novembre 2013 à Coop&Bât, Arnaud Brulay, Patrick Bourdon et Grégory Guirchoun ont choisi de devenir sociétaires dès son passage en SCOP. Nous revenons sur leur expérience d’entrepreneurs au sein de la coopérative et leurs motivations avec Grégory, qui a bien voulu répondre à nos questions.
– Peux-tu nous rappeler quelles sont vos activités?
– Grégory : Nous avons lancé AIRCOP au sein de Coop&Bât pour continuer notre activité d’anciens salariés et éviter de nous retrouver sans emploi : nous installons des systèmes de pompes à chaleur, chauffages, climatisations et des systèmes de ventilations. [pour en savoir + visitez leur fiche]
– Quel est votre parcours et comment vous êtes vous rencontrés tous les trois?
– Grégory: Nous avons tous les trois une formation technique à la base. Arnaud a été indépendant pendant quelques années et j’ai une formation complémentaire en gestion des PME/PMI. Nous nous sommes tous les 3 rencontrés au sein de la société qui nous employait. Nous étions les représentants de cette société sur la Gironde.
– Pourquoi avoir décidé de lancer votre entreprise, et pourquoi ensemble?
– Grégory: La société qui nous employait nous a fait une proposition: soit nous rachetions l’entreprise, soit nous étions licenciés. Après avoir étudié les comptes, il n’était pas intéressant pour nous de la reprendre, par conséquent nous avons opté pour le licenciement. Nous avons décidé de lancer notre propre entreprise, ensemble, car aucun de nous ne voulait être seul. Nous sommes très complémentaires, avec chacun sa spécialité. De plus tout seul on ne peut pas répondre à de gros chantier et l’administratif prend beaucoup de temps.
– Comment avez-vous entendu parlé de Coop&Bât et pourquoi l’avoir intégré?
– Grégory: En fait quand notre ancienne société nous avait proposé son rachat, nous nous étions penché sur le statut SCOP. Nous voulions lancer notre propre coopérative. Nous aimions le fait que ce statut permette d’être tous les trois à égalité et qu’une partie du bénéfice soit gardée pour l’investissement. Quand nous avons demandé plus de renseignements à l’Union Régionale des SCOP, ceux-ci nous ont parlé de Coop&Bât. C’était l’idéal pour tester notre activité. Allait-on trouver assez de chantier pour se verser un salaire? Notre activité allait-elle se pérenniser? Comment allait se passer le travail ensemble, sans les repères hiérarchiques de l’ancienne société?
– Et donc, comment se passe le développement de votre activité?
– Grégory: Quelques anciens clients nous ont suivi et les affaires se portent plutôt bien. Nous avons des contrats de maintenance qui nous garantissent un fond de roulement entre les chantiers d’installation. Le bilan à un an est encourageant, même si nous devons poursuivre nos efforts de prospection.
– Pourquoi avez-vous souhaité devenir sociétaires de Coop&Bât?
– Grégory: S’il est trop tôt pour lancer notre propre coopérative, tant sur nos compétences de gestionnaires que sur la visibilité de notre activité, le principe de la coopérative nous plaît vraiment : le fait qu’il y ait différents corps de métiers, qu’il y ait une vraie vie coopérative. L’opportunité s’est présentée avec le passage en SCOP alors nous avons sauté le pas. Nous faisons partie de cette coopérative, donc nous voulons avoir notre mot à dire (une personne=une voix) lors des prises de décision. [pour en savoir plus sur les principes de la coopérative]
– Quel futur souhaiteriez-vous pour Coop&Bât?
– Grégory: Plus de coopération entre les entrepreneurs! Personnellement, une architecte d’intérieur de la coop nous avait envoyé un chantier et nous-même avons mis un de nos clients en contact avec un des électriciens. C’est ce genre d’échanges qu’il faut encourager! A terme, la coopérative pourrait être le seul interlocuteur d’entrée pour certains clients, comme les donneurs d’ordre des marchés publics et nous répondrions ensemble. En temps que sociétaires nous allons aussi nous attacher à ce que la coopérative conserve son aspect humain et convivial au fur et à mesure de sa croissance, avec un esprit de grande famille et surtout pas d’anonymat!