Portrait d’entrepreneur : Eric Hugand, maître d’œuvre

Arrivé en juillet 2015 à Coop&Bât, Eric Hugand est maître d’œuvre. Créer Érige, c’était à la fois avancer dans sa carrière, retrouver le plaisir de son métier et surtout le sens de la collaboration à l’échelle humaine. Portrait.

Eric, comment devient-on maître d’œuvre ?

En ce qui me concerne, j’ai d’abord suivi un 1er cycle en école d’architecture à Bordeaux, puis un BTS Étude et Économie de la construction à Egletons et enfin une licence pro génie civil et construction tropicale à Cayenne. J’ai ensuite testé les métiers d’assistant architecte -trop dans les bureaux !- et de conducteur de travaux – entre le marteau et l’enclume – avant de trouver ma vocation comme maître d’œuvre d’exécution dans le bâtiment. Ce poste palpitant permet d’intervenir à toutes les étapes du projet et auprès de l’ensemble des parties prenantes.

Pourquoi as-tu décidé de te lancer à ton compte ?

Après 7 ans comme salarié dans une agence d’ingénierie à travailler sur des projets de grandes échelle, j’avais envie d’être également maître de ma pratique et de mon évolution de carrière. Je voulais travailler à échelle humaine, avec un style qui concilie rigueur de l’exécution et respect de l’homme. Et retrouver le goût de mon métier.

Avec Erige, je travaille sur les projets de particuliers et sur des locaux commerciaux, majoritairement sur le Bassin d’Arcachon. Je fais également de la petite rénovation de maison et j’accompagne quelques chantiers de moyenne ampleur (petites résidences). Mes expériences m’amènent de plus en plus à m’occuper d’opérations de standing. Cela correspond parfaitement à mon style et à ce que je veux développer. J’espère donc pouvoir continuer dans cette voie.

Pourquoi avoir choisi Coop&Bât ?

J’ai été très bien accompagné par Pôle Emploi et Anabase afin de valider ce choix d’entreprendre. A l’issue de ce premier accompagnement, l’option de Coop&Bât correspondait le plus à ce que je souhaitais : de l’accompagnement et de la formation au métier de gestionnaire d’entreprise. Au vu de mon métier, il était inenvisageable d’être micro-entrepreneur et en comparant avec les autres statuts, financièrement je m’y retrouve plus à Coop&Bât. La coopérative nous force a être très prudent sur la question du salaire et c’est tant mieux ! Grâce au collectif, j’ai pu affiner mon projet et roder mon discours commercial. Je fais partie du pôle des maîtres d’œuvre C2 : nous avons mis en place des ressources mutualisées et nous échangeons nos connaissances, ce qui est un vrai plus vu l’évolution très rapide des normes.

Comment se passe le développement de ton projet ?

En tant qu’entrepreneur, le métier de maître d’œuvre demande d’être patient : parfois j’interviens en amont du montage financier du projet. Le temps que celui-ci se réalise, il faut pouvoir tenir en terme de trésorerie. En plus en ce qui me concerne, j’avais pris le parti de sortir de mon ancien réseau professionnel, il a donc fallu repartir de zéro. Désormais, après 9 mois de développement commercial et beaucoup de démarchage et de relances, je suis globalement satisfait. Il me faut encore assurer mon plan de charge du second semestre, mais j’ai des pistes, notamment par de la sous-traitance et de la co-traitance.

Un conseil pour les jeunes entrepreneurs ?

Surtout, surtout, ne commencez jamais le travail avant que le devis soit signé !