De leur côté, les charpentiers d’Hors d’Eau Hors D’air en sont sûrs : pour eux ce sera bientôt le sociétariat.
Entrés à la coopérative en septembre 2013, le trio constitué d’Alexandre Sioc’han de Kersabiec, Thibault Etchard et Rémy Dupuis est atypique.
« Nous sommes 3 charpentiers réunis par la passion du travail du bois. Après des parcours divers et variés, chacun d’entre nous a fait le choix de la reconversion professionnelle». Alexandre était précédemment cuisinier puis reporter photo, Thibault était ingénieur HQSE et Rémy, ancien responsable de boutique.
« Après un apprentissage théorique, nous nous sommes retrouvés à travailler ensemble dans une entreprise proposant des maisons bois BBC utilisant des matériaux sains correspondant à nos valeurs. A la suite de difficultés financières, l’entreprise a dû cesser son activité. Souhaitant continuer à proposer des constructions bois écologiques à des tarifs abordables, nous avons décidé de nous associer : Hors d’eau hors d’air était née ! Après avoir suivi les formations nécessaires, nous avons intégré la coopérative d’entreprises Coop et bât. » . C’est Alexandre qui a entendu le premier parlé de la coopérative par un ancien collègue du journal Sud Ouest. Après avoir assisté à une réunion d’information, le trio a été séduit par la coopérative. Ils y trouvaient le moyen de sécuriser leur aventure entrepreneuriale et surtout de se lancer « sans argent », sans avoir besoin d’aller voir un banquier.
« Aujourd’hui, nous proposons de réaliser tous vos travaux liés au bois chez vous, de la terrasse à l’extension en passant par les abris de jardins ou rénovations de toitures. » Leur spécificité est cet attachement à l’éco-construction, pour délivrer à leurs clients un lieu de vie le plus sain possible. Ils ont eu récemment l’occasion de participer à la réalisation d’une maison avec isolation par l’extérieur en paille, une solution qu’ils recommandent. A cette spécificité s’ajoute celle du travail « à l’ancienne » : Hors d’eau Hors d’air propose autant que possible des charpentes traditionnelles, taillées à la main directement sur le chantier.
Quoi que très satisfaisant dans l’ensemble, le développement de leur activité n’a pas été exactement linéaire. La vie d’entrepreneur n’est clairement pas de tout repos, c’est un choix de vie au-delà d’un simple projet professionnel. À cette voie, Rémy a récemment préféré celle du retour au salariat et va entamer une formation de maîtrise d’œuvre. Le nouveau duo continue, d’autant plus qu’en ce moment les chantiers affluent ! Ils savent pouvoir compter, si besoin, sur l’équipe d’appui et sur les autres entrepreneurs de la coopérative.
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